jeudi 29 janvier 2009

Opór / Defiance


juste avant de lire ce texte, il faut préciser qu'il a été écrit après avoir vu Defiance (Opor en Polonais) film qui retrace l'histoire de 4 frères bielorusses juifs qui ont réussi à faire survivre environ 1200 personnes pendant près de 3 ans dans la forêt, sans rejeter vieillards, femmes et enfants qui auraient pu les freiner dans leur fuite devant les nazis. Mais pour cela ils ont pillé et assailli les villageois aux alentours.



The Bielski "Otriad"




J’ai toujours eu le chic pour aller voir ces films dévastateurs, ces films qui me laissent sans défense face à des sentiments trop lourd à porter. La force d’un film est de transporter le spectateur dans une autre époque, ils peuvent parfois aider à comprendre. Mais comment comprendre la folie et la souffrance humaine ?

Etant petite, je trouvais que la question si banale de savoir ce que je détestais le plus était idiote. Car finalement pourquoi hiérarchiser le pire ? Pourtant je crois aujourd’hui avoir une réponse. Elle est peut –être idiote, elle est peut-être naïve, mais je pense que c’est ma réponse. Ce que je déteste le plus est tout simplement la souffrance. C’est peut être une réponse trop facile, comme j’aime à caractériser les raisonnements qui coupent court. Après tout, la souffrance est la conséquence de beaucoup des choses haïssables de notre planète.

Quand grandeur et abomination se mélangent et se recoupent, quelle conclusion tirer ? Je n’ai pas encore réussi à accepter que l’homme soit capable du meilleur comme du pire. Je n’ai pas mal pour les morts, j’ai mal pour les survivants. Après tout, le plus difficile dans la mort n’est-ce pas de survivre ? Comment cet homme, ou ces hommes ont-ils trouvé en eux l’humanité et la force de se préoccuper des autres alors qu’on leur avait tout pris ?

Bo po co ? pourquoi continuer à vivre si ce qui lui donnait son sens a disparu. Je ne sais pas trop où les pensées issues de ce film m’amèneront.

La première question à se poser est peut être pourquoi être allée le voir ? Je clame depuis plusieurs années que je ne veux plus entendre parler des atrocités de la 2° Guerre Mondiale mais j’ai offert à mon frère Katyn, je vais voir ce film sachant pertinemment que le sujet allait me toucher droit au cœur. Est-ce ce pourquoi qui revient constamment ? Cette obstination à comprendre l’inimaginable, que signifie-t-elle ? Que face à l’inacceptable, je serais capable de faire vivre mon indignation et de m’opposer ?

J’ai mal et pourtant je ne regrette ni avoir été voir ce film seule, ni les larmes qui ont défilées sur mes joues quand cet allemand effrayé a été livré à la haine de cette communauté juive blessée dans sa chair même. Et si finalement ces hommes : Tuvia, Zus, Asael n’avaient été que des simples hommes qui ont essayé de survivre en protégeant ce que les Nazis leur refusaient : l’humanité.

Mais ces frères ont –ils laissés exprimer leur haine et leur souffrance face à ces 128 polonais massacrés ? Ont-ils été ces espions soviétiques qu'on les accuse d'avoir été ?

J’espère que le massacre des Polonais n’est pas de leur fait. Juste qu’ils puissent rester à mes yeux des hommes magnifiques de courage, celui d’avoir su ne pas dépasser la limite de la violence inutile, d’avoir simplement résister pour survivre.

lundi 25 août 2008

Récit de voyage (part II)



Comment tout retracer, tout raconter quand vous partez à la découverte d’un pays tout entier ? Ce pays dont j’attendais tellement s’est montré à la hauteur. Pourtant c’est aussi des doutes que j’y ai trouvés mais cela c’est pour le prochain épisode.

Visitant le musée d’une réserve Wendake, l’ethnie amérindienne des Hurons, nous avons rencontré un jeune guide du musée avec qui nous avons parlé. L’étonnement est ressorti de son discours quelque peu perturbant pour une européenne citadine. Tout d’abord, ils sont indiens et non québécois, ils sont bien évidement québécois puisque vivant dans la province mais ne se considèrent pas comme tels – enfin lui se considérait avant tout comme huron. Mais son discours était marqué par la présence de la nature et son respect. Quoiqu’un peu extrémiste dans son discours, il avait à cœur de nous faire découvrir sa culture et nous montrer que les Hurons étaient des gens qui avaient réussi relativement bien à s’adapter à leur nouvel environnement. Difficile de concilier les deux cultures.

Que connaissons-nous de la nature ? Pour ma part, mon savoir est vaporeux. Mais plus encore, la nature ne m’attire pas, non plutôt sa connaissance ne m’intéresse pas, je préfère qu’elle me reste mystérieuse.

Pourtant au Québec, la nature n’est pas l’à côté comme elle peut l’être en Europe. C’est elle qui domine, qui impose. Le plus frappant pour cela est la Gaspésie, la pointe est du Québec. La présence de l’homme s’y fait discrète, même si quelque 150 000 personnes y vivent. L’homme n’a d’autres choix que de s’accommoder avec celle qui dirige sa vie. La rudesse du climat les oblige à un compromis qui nous inconnus, en Europe méridionale. Imaginez que les hotels et autres gites ne sont ouverts que 3 voir 4 mois par an. L’hiver, les gens vivent couper du monde. Toute cette région est privée du téléphone portable qui nous est si indispensable maintenant et sans lequel on se sent vulnérable. Aucun réseau n’a jamais été installé.

Mais les hommes se sont petit à petit acclimater et ont courbé pour ne pas rompre sous cette dureté. Montréal en est le meilleur exemple : il existe un réseau de quelques 30 km de galeries souterraines qui permettent de se déplacer dans la ville sans sortir dans le froid (quand je dis froid c’est froid ;p). Ces galeries sont en fait des centres commerciaux et deviennent l’hiver le centre de vie de la ville.

Quel bonheur de découvrir un pays (ou plutôt une région) dont on parle la langue, même si ce n’est pas tout à fait sa langue. A entendre cet accent et leur expression, on comprend beaucoup des clichés qui existent sur nous (les Français). On passe pour être snob, sophistiqué. Je crois que la langue n’y est pas pour rien. La « langue » québécoise donne une impression de familiarité, des accents qui font penser aux accents des campagnes profondes françaises. Vous connaissez le français et ses codes, alors quand les deux « langues » ( les Québécois me tueraient pour ce terme, eux qui se battent pour que le français survive dans leur monde anglophone) se rencontrent, un décalage se crée. Malgré tout l’accent québécois est charmant. Voici un extrait : visite d’un site d’éoliennes, le guide à chaque fois qu’une personne rentre : « Bienvenues aux éoles de Cap-Chat ( le nom du lieu), je m’identifie, mon nom est René » Cet extrait est devenu une phrase d’anthologie dans ma famille (il faut imaginer cela prononcer cela avec l’accent québécois plus un petit cheveux sur la langue)

Sur ce, à la revoyure !!!!

samedi 23 août 2008

Récit de Voyage (part I si à suivre, mais cela dépendra de l’humeur de l’auteur)

Mars 2003, le rêve s’effondre, Paris-Montréal s’est enfui remplacé par l’hideux Paris-Varsovie. Mais qu’à cela ne tienne, il n’est pas dit que la découverte du Nouveau Monde ne serait pas semer d’embuches et la famille Sorin ne baissa pas les bras face à ce premier coup du sort.
Mais le célèbre « la Patience est la maîtresse de la Victoire » (enfin à peu de chose près) et l’été 2008 devait accoucher (passez-moi le terme) de deux évènements non-négligeables (changeront-ils le cours de l’histoire ? mon pouvoir omniscient atteint ses limites, seul le temps nous l’avouera) : le 400° anniversaire de cette petite ville de Québec fonda en 1608 par Monsieur Samuel Champlain (de Champlain pour les Québécois) et … le retour d’une petite européenne sur sa terre natale… un peu moins européenne.
Le Québec avait toujours été une terre chérie car inconnue, la fierté de cette différence. Etre née de l’autre côté de l’Atlantique, ouahh la classe (aller, reconnaissez-le!!). Pourtant c’est en tant que française que j’y ai mis les pieds, mais une française qui sait que cet endroit bizarre est un peu chez elle aussi.
Comment définir le Québec ?? Pour les Français, c’est un bout de la France perdue à nos ennemis héréditaires. Mais je ne ferais pas l’affront aux Québécois (en gros je ne Me ferais pas l’affront) de ce ton colonial d’un autre temps. Non comme la Pologne peut être l’antichambre climatique entre la France et le Canada, le Québec est, lui, l’intermède culturelle entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde.« Les Québécois sont les Ch’timis d’Amérique du Nord » Ainsi, ces mystérieux Québécois seraient l’équivalent de ceux dont on se moque en France sans en réellement connaître les particularités culturelles. Je dois, cependant, m’excuser de ne pouvoir citer ce Monsieur plein de sagesse dont j’ignore le nom.
Mais je m’égare. Les Tribulations d’une Québécoise au Québec. Mais cela je le réserve pour la suite (un peu de suspense que diable).

mercredi 16 avril 2008

on peut se noyer dans l'eau qui dort

La femme : berceau de l’humanité ?

Elle court sur du reggae. La beauté naît du paradoxe mais c'est en la femme que naît l’Humanité. Deux traits bleus. Positif.

Les larmes s’étaient noyées dans l’eau de la douche.

« A 19 ans, une fille sécrète 60% de prolactine de plus qu’un garçon du même age ».

Vrai. Félicitations, vous êtes admise en PCEM2. A 19 ans, on n’est plus une fille. A 19 ans, on peut tomber enceinte. Tomber.

Maman est tombée dans le coma. Sami est tombé amoureux de moi. Je suis tombée enceinte. Un foetus est tombé du ciel.

Elle est seule à deux. L’indécision naît de la contradiction mais c'est en la femme que naît l’Humanité. Trois sonneries qui crient. 07h07.

Les rêves se noient dans le café brulé.

« Les femmes déclarent avoir eu en moyenne 4,4 partenaires contre 11,6 pour les hommes ». 1 pour elle, 3 pour lui. Félicitations, vous êtes dans la moyenne nationale. Eux désirent impulsivement, au présent, inconséquemment. Le premier amour éprouvé n’est-il le dernier que dans les contes de fées ? Eprouver.

Eprouver la vie, éprouver l’amour, éprouver la peur. J’ai enfin éprouvé le sens de ce verbe qui confond le sentiment avec la mise à l’épreuve.

Elle s’inquiète de son propre courage. La fragilité naît de l’ambiguité mais c'est en la femme que naît l’Humanité. Un coup de pied, il a bougé, mon bébé.

Les doutes se noieront dans la neige de décembre.

« Si vous avez envie de sucré, c'est une fille, sinon... ». Cornichons. Félicitations, c'est un garçon. La douceur des figues sèches attendra le diplome et le papa. Donne moi la force de penser que tout va bien se passer. Donner.

Donner la vie, donner l’amour. Donner leurs gouts par le chant de la berceuse qui fait battre le coeur de l’Humanité.

mardi 8 avril 2008

I want to believe in the sunscreen

D'habitude je suis pas dans ce genre de trucs, mais chaque fois que j'écoute ça, il me donne de la force et me rappelle (même pour une seconde) l'essence de tout.......

Everybody is free to wear sunscreen - by Baz Luhrman


Wear sunscreen. If I could offer you only one tip for the future, sunscreen would be it. The long term
benefits of sunscreen have been proved by scientists, whereas the rest of my advice has no basis or
reliable then my own meandering experience. I will dispense this advice....now.

Enjoy the power and beauty of your youth. Oh, nevermind, you won't understand the power and
beauty of your youth until they've faded, but trust me in 20 years, you'll look back at photos of
yourself and recall in a way you can't grasp now how much possibility lay before you and how fabulous
you really looked. You are not as fat as you imagine.

Don't worry about the future, or worry, but know that worrying is as effective as trying to solve an algebra
equation by chewing bubblegum.

The real troubles in your life are apt to be things that never crossed your worried mind: the kind that blindsides
you at 4pm on some idle Tuesday.

Do one thing every day that scares you.

Sing.

Don't be reckless with other people's hearts; don't put up with people who are reckless with yours.

Floss.

Don't waste your time on jealousy. Sometimes you're ahead, sometimes you're behind. The race is
long, and in the end, it's only with yourself.

Remember compliments you receive; forget the insults. (if you succeed in doing this, tell me how).

Keep your old love letters; throw away your old bank statements.

Stretch.

Don't feel guilty if you don't know what you want to do with your life. The most interesting people
I know didn't know at 22 what they wanted to do with their lives; some of the most interesting 40 year
olds I know still don't.

Get plenty of Calcium. Be kind to your knees -- you'll miss them when they're gone.

Maybe you'll marry, maybe you won't. Maybe you'll have children, maybe you won't. Maybe you'll
divorce at 40; maybe you'll dance the funky chicken on your 75th wedding anniversary.

Whatever you do, don't congratulate yourself too much or berate yourself, either. Your choices are half
chance, so are everybody else's.

Enjoy your body: use it every way you can. Don't be afraid of it or what other people think of it; it's the
greatest instrument you'll ever own.

Dance...even if you have no where to do it but in your own living room.

Read the directions (even if you don't follow them).

Do not read beauty magazines; they will only make you feel ugly.

Get to know your parents; you never know when they'll be gone for good.

Be nice to your siblings: they're your best link to your past and the people most likely to stick with you in
the future.

Understand that friends come and go, but what a precious few should hold on. Work hard to bridge the gaps
and geography and lifestyle, because the older you get, the more you need the people you knew when you
were young.

Live in New York City once, but leave before it makes you hard.

Live in Northern California once, but leave before it makes you soft.

Travel.

Accept certain inalienable truths: prices will rise, politicians will philander, you too will get old; and when you
do, you'll fantasize that when you were young, prices were reasonable, politicians were noble, and children
respected their elders.

Respect your elders.

Don't expect anyone else to support you. Maybe you have a trust fund, maybe you'll have a wealthy spouse,
but you never know when either one might run out.

Don't mess too much with your hair or by the time you are 40, it will look 85.

Be careful whose advice you buy, but be patient with those who supply it. Advice is a form of nostalgia;
dispensing it is a way of wishing the past from the disposal--wiping it off, painting over the ugly parts, and
recycling it for more than it's worth.


Enelra

lundi 17 mars 2008

No road is long with good company

un 16 mars, il y a fort longtemps,
Enfermée dans une chambre, elle languissait de savoir ce qui se tramait dans le vaste monde. Le monde ce soir là avait l'allure de la chambre n° 26 de la cité universitaire. Ce petit univers fut largement suffisant à son bonheur, emplie de joie et de chaleur. Après 45 minutes d'attente angloissée, la révélation apparue enfin. Un repas entouré de 5 petites lutins rigolards et affamés.
Révélations de talents et d'innovations gastronomiques furent le lot de ce dîner. Au menu, farci de fromage champignoné en guise de mise en bouche, Salade méditerranéenne aux couleurs d'été accompagné d'un grillé de compté. Et cerise sur le gateau un dessert maison aux airs de Tiramisu roumain. Le tout ce passa dans une ambiance où seul le moment présent comptait. Au diable, les questions de cœur, d'avenir et autres problèmes existentiels. Seul comptait le rire et la joie.
La joyeuse troupe rejoint par des passants maretiens s'en alla joyeusement sous la pluie (I'm singing in the rain n'a jamais tellement d'actualité) de bêtise en bêtise se dirigea vers l'Univers en construisant et déconstruisant le monde (enfin srtt le minicrit). Une fois ds le Cosmos, une ferveur sportive s'empara de nous (la bière, cidre, et gin aidant) nous décidâmes alors de s'atteler au babyfoot. La loi du plus fort fut mise ce soir là à rude épreuve puisque celle sur qui personne n'aurait parier remporta tt ses matchs (enfin sauf celui avec Antoine ... :p)

Le capt "douloureux" des 20 ans se fit ds la joie et la bonne humeur. Et ce grâce à vous mes amis.
Je suis tellement heureuse (ca en devient pathétique I know -mais si finalement nous n'étions que des personnages de ciné?).

MERCI, DJEKUJI, DZIEKUJE, THANKS, MULTUMESC

El.

mercredi 6 février 2008

Habra poesia

No digáis que, agotado su tesoro, de asuntos falta, enmudeció la lira; podrá no haber poetas; pero siempre habrá poesía. Mientras las ondas de la luz al beso palpiten encendidas, mientras el sol las desgarradas nubes de fuego y oro vista, mientras el aire en su regazo lleve perfumes y armonías, mientras haya en el mundo primavera, ¡habrá poesía! Mientras la ciencia a descubrir no alcance las fuentes de la vida, y en el mar o en el cielo haya un abismo que al cálculo resista, mientras la humanidad siempre avanzando no sepa a dó camina, mientras haya un misterio para el hombre, ¡habrá poesía! Mientras se sienta que se ríe el alma, sin que los labios rían; mientras se llore, sin que el llanto acuda a nublar la pupila; mientras el corazón y la cabeza batallando prosigan, mientras haya esperanzas y recuerdos, ¡habrá poesía!

Gustavo Becker