lundi 25 août 2008

Récit de voyage (part II)



Comment tout retracer, tout raconter quand vous partez à la découverte d’un pays tout entier ? Ce pays dont j’attendais tellement s’est montré à la hauteur. Pourtant c’est aussi des doutes que j’y ai trouvés mais cela c’est pour le prochain épisode.

Visitant le musée d’une réserve Wendake, l’ethnie amérindienne des Hurons, nous avons rencontré un jeune guide du musée avec qui nous avons parlé. L’étonnement est ressorti de son discours quelque peu perturbant pour une européenne citadine. Tout d’abord, ils sont indiens et non québécois, ils sont bien évidement québécois puisque vivant dans la province mais ne se considèrent pas comme tels – enfin lui se considérait avant tout comme huron. Mais son discours était marqué par la présence de la nature et son respect. Quoiqu’un peu extrémiste dans son discours, il avait à cœur de nous faire découvrir sa culture et nous montrer que les Hurons étaient des gens qui avaient réussi relativement bien à s’adapter à leur nouvel environnement. Difficile de concilier les deux cultures.

Que connaissons-nous de la nature ? Pour ma part, mon savoir est vaporeux. Mais plus encore, la nature ne m’attire pas, non plutôt sa connaissance ne m’intéresse pas, je préfère qu’elle me reste mystérieuse.

Pourtant au Québec, la nature n’est pas l’à côté comme elle peut l’être en Europe. C’est elle qui domine, qui impose. Le plus frappant pour cela est la Gaspésie, la pointe est du Québec. La présence de l’homme s’y fait discrète, même si quelque 150 000 personnes y vivent. L’homme n’a d’autres choix que de s’accommoder avec celle qui dirige sa vie. La rudesse du climat les oblige à un compromis qui nous inconnus, en Europe méridionale. Imaginez que les hotels et autres gites ne sont ouverts que 3 voir 4 mois par an. L’hiver, les gens vivent couper du monde. Toute cette région est privée du téléphone portable qui nous est si indispensable maintenant et sans lequel on se sent vulnérable. Aucun réseau n’a jamais été installé.

Mais les hommes se sont petit à petit acclimater et ont courbé pour ne pas rompre sous cette dureté. Montréal en est le meilleur exemple : il existe un réseau de quelques 30 km de galeries souterraines qui permettent de se déplacer dans la ville sans sortir dans le froid (quand je dis froid c’est froid ;p). Ces galeries sont en fait des centres commerciaux et deviennent l’hiver le centre de vie de la ville.

Quel bonheur de découvrir un pays (ou plutôt une région) dont on parle la langue, même si ce n’est pas tout à fait sa langue. A entendre cet accent et leur expression, on comprend beaucoup des clichés qui existent sur nous (les Français). On passe pour être snob, sophistiqué. Je crois que la langue n’y est pas pour rien. La « langue » québécoise donne une impression de familiarité, des accents qui font penser aux accents des campagnes profondes françaises. Vous connaissez le français et ses codes, alors quand les deux « langues » ( les Québécois me tueraient pour ce terme, eux qui se battent pour que le français survive dans leur monde anglophone) se rencontrent, un décalage se crée. Malgré tout l’accent québécois est charmant. Voici un extrait : visite d’un site d’éoliennes, le guide à chaque fois qu’une personne rentre : « Bienvenues aux éoles de Cap-Chat ( le nom du lieu), je m’identifie, mon nom est René » Cet extrait est devenu une phrase d’anthologie dans ma famille (il faut imaginer cela prononcer cela avec l’accent québécois plus un petit cheveux sur la langue)

Sur ce, à la revoyure !!!!

samedi 23 août 2008

Récit de Voyage (part I si à suivre, mais cela dépendra de l’humeur de l’auteur)

Mars 2003, le rêve s’effondre, Paris-Montréal s’est enfui remplacé par l’hideux Paris-Varsovie. Mais qu’à cela ne tienne, il n’est pas dit que la découverte du Nouveau Monde ne serait pas semer d’embuches et la famille Sorin ne baissa pas les bras face à ce premier coup du sort.
Mais le célèbre « la Patience est la maîtresse de la Victoire » (enfin à peu de chose près) et l’été 2008 devait accoucher (passez-moi le terme) de deux évènements non-négligeables (changeront-ils le cours de l’histoire ? mon pouvoir omniscient atteint ses limites, seul le temps nous l’avouera) : le 400° anniversaire de cette petite ville de Québec fonda en 1608 par Monsieur Samuel Champlain (de Champlain pour les Québécois) et … le retour d’une petite européenne sur sa terre natale… un peu moins européenne.
Le Québec avait toujours été une terre chérie car inconnue, la fierté de cette différence. Etre née de l’autre côté de l’Atlantique, ouahh la classe (aller, reconnaissez-le!!). Pourtant c’est en tant que française que j’y ai mis les pieds, mais une française qui sait que cet endroit bizarre est un peu chez elle aussi.
Comment définir le Québec ?? Pour les Français, c’est un bout de la France perdue à nos ennemis héréditaires. Mais je ne ferais pas l’affront aux Québécois (en gros je ne Me ferais pas l’affront) de ce ton colonial d’un autre temps. Non comme la Pologne peut être l’antichambre climatique entre la France et le Canada, le Québec est, lui, l’intermède culturelle entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde.« Les Québécois sont les Ch’timis d’Amérique du Nord » Ainsi, ces mystérieux Québécois seraient l’équivalent de ceux dont on se moque en France sans en réellement connaître les particularités culturelles. Je dois, cependant, m’excuser de ne pouvoir citer ce Monsieur plein de sagesse dont j’ignore le nom.
Mais je m’égare. Les Tribulations d’une Québécoise au Québec. Mais cela je le réserve pour la suite (un peu de suspense que diable).