mardi 4 septembre 2007

En quête d'un titre

Disparaitre, Vaciller
Fuir, Fuir à l'infini,
Quitter ce que je suis.
Cet être haï résiste et persiste.
Schizophrénie et folie
Larmes d'indécision
Que le silence règne!
Que ces voix hargneuses s'éteingnent!

El.

6 commentaires:

Enelra a dit…

D`ou toute cette haine, souffrance, douleure, mepris? T`as vraiment des raisons?

Anonyme a dit…

c'est très réussi en tout cas, j'aime beaucoup. Nous savons que chacune de nous trois se déteste à sa façon, mais nous savons aussi que l'amitié permet de nous sauver un peu. Mais là vous êtes trop loin, j'ai hate de vous revoir. Tellement hate.
Bulle solitaire, perdue en l'air, pens' fort à vous. Caramel mou.

Anonyme a dit…

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
La pluie les a soudés
Semble-t-il l'un à l'autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire je t'aime
Elle doit lui dire je t'aime
Je crois qu'ils sont en train
De ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et brusquement il pleure
Il pleure à gros bouillons
Tout entourés qu'ils sont
D'adipeux en sueur
Et de bouffeurs d'espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L'exploit de les juger

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c'est triste
Orly le dimanche
Avec ou sans Bécaud

Et maintenant ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout à l'heure c'était lui
Lorsque je disais "il"
Tout encastrés qu'ils sont
Ils n'entendent plus rien
Que les sanglots de l'autre
Et puis
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment lentement
Ces deux corps se séparent
Et en se séparant
Ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu'ils crient
Et puis ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis en reculant
Comme la mer se retire
Il consomme l'adieu
Il bave quelques mots
Agite une vague main
Et brusquement il fuit
Fuit sans se retourner
Et puis il disparaît
Bouffé par l'escalier

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c'est triste
Orly le dimanche
Avec ou sans Bécaud

Et puis il disparaît
Bouffé par l'escalier
Et elle elle reste là
Coeur en croix bouche ouverte
Sans un cri sans un mot
Elle connaît sa mort
Elle vient de la croiser
Voilà qu'elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu'à terre
Ça y est elle a mille ans
La porte est refermée
La voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même
Et déjà elle sait
Qu'elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais là elle perd l'amour
L'amour le lui a dit
Revoilà l'inutile
Elle vivra de projets
Qui ne feront qu'attendre
La revoilà fragile
Avant que d'être à vendre

Je suis là je la suis
Je n'ose rien pour elle
Que la foule grignote
Comme un quelconque fruit.

Brel, Orly, 1977

Enelra a dit…

tres beau.... trop beau si tu me demandes. Les gens peuvent ressentir cet amour de cette maniere aujourd`hui? question bete.......

Anonyme a dit…

Enelra,
je reponds à ton 1° message avec un peu de retard.
Ai-je de réelles raisons de ne pas m'accepter? non, je n'ai aucun droit de me plaindre et je le sais.
Mais il arrive que ds certaines situations tu sois confronter à des gens qui te font réaliser que ce que tu es ne correspond pas à l'image que tu as de toi meme. Ca fait mal ...
El

Anonyme a dit…

Pourquoi cette haine de soi-même, ce mépris? Il me paraît que cela n'est jamais notre haine de nous mêmes ou le mépris qu'on ressent envers nous-mêmes - c'est toujours celle des autres, soit dans leurs regards, dans leurs mots, dans leurs actions. Inconsciemment, on commence à l'adopter comme notre propre perception de nous-mêmes - sans se demander si elle est vraie ou non, d'où elle vient, comment elle se construit. "Tu peux pas savoir" ou "C'est pas ton cas" sont les réponses automatiques, mais essayez d'aller au fond. Ca fait du mal, de se retrouver en face du passé qu'on a voulu oublier, en face des raisons lointains qui influencent notre vie encore aujourd'hui - mais il le faut. Il faut pas se haïr comme il faut pas s'aimer, il faut pas avoir du mépris pour soi-même comme pour personne d'autre - il faut essayer de comprendre. La réponse est là - il ne faut pas avoir du mépris pour soi, car cela ne mène à rien. NON, je réponds à ceux qui disent que cela nous motive à changer. "Avant de connaître le monde, essaie d'abord de connaître toi-même - c'est pas moi qui l'a dit, mais un type bien plus savant... Là, je parle de nous tous - au lieu de se haïr, essaie de comprendre où est le problème et COMMENT il est apparu. Une fois t'as compris, tu peux l'accepter comme partie intégrante de toi (et pas comme un point "noir" qui n'est pas TOI en fait), et si tu l'accepte, tu peux commencer à y apporter un changement. Une fois tu t'acceptes, l'espace s'ouvre devant toi et tu peux être ce que tu veux. Tu n'es pas ce que les autres voient - par contre, les autres voient ce que t'es! N'importe quoi? Prendre le courage et essayer de changer quelque chose en soi, au lieu de se haïr et rester coincé - la solution est là, aussi proche que tu veux l'avoir. Sois-toi même, car personne entre nous ne peux être plus que cela, ni moins. Ian