mercredi 4 juillet 2007

Journal de vacances. Culpabilité

En regardant la ville, tu te rendes compte qu`elle n`est plus comme dans tes souvenirs idéalisés. Elle est différente, encore en transition. Et pourquoi tu la rend coupable ? Tu crois qu`elle a eu les ressources et l`esprit de faire autrement ? Crois-tu que si elle avait eu une autre alternative elle ne l`aurait pas acceptée ? Ce n`est pas le moment de refuser et de nier le héritage, ton héritage. Seulement parce que tu as eu l`occasion de connaître quelque chose différent ne te donnes pas ce droit de juger si durement.
Le pire c`est qu`en regardant les gens, en voyant leur pauvreté, tu veux fermer les yeux. Et c`est ça qui fait plus de mal, et que tu ne veux pas voir. Moi. Parce que c`est dur de voir tant d`un coup et de savoir que tu peux rien faire et en t`imageant leur difficultés chaque jour tu t`appercoit que tu n`apprécies rien. Tu veux pas le voir parce que tu ne veux pas l`accepter et tu as peur de ne pas y devenir comme eux un jour. C`est ça. Tu parles à la deuxième personne parce que tu as peur de toi-même. De ce que peut être pire en toi : de cette peur qui peut se transformer en rejet, en dégoût, en supériorité, dans tous les sentiments que tu t`es dit de ne jamais approuver. Mais je peux pas l`empêcher.
P.S. Une semaine magnifique. Pas besoin de plus car de toute manière ça ne s`écrit pas ça se ressent.
Pourquoi ton âme est partagé ? Ici, tranquillité, là travail. Est-ce que tout se résume à ça ? A la quête de l`équilibre. A la quête de vous…. mes amis

3 commentaires:

Eloïse a dit…

Pourquoi cette semaine merveilleuse fait-elle si mal après coup ?? Je ne peux me détacher de ce que nous avons vécu. Tout me rappelle là-bas.

Eloïse a dit…

ne te juge pas si durement. J'ai ressenti ce même sentiment. Venant de mon pays où cette pauvreté n'est que peu présente, j'avais le sentiment que la découverte de ce pays se transformait parfois en voyeurisme. Mais tu ne peux te repprocher ce que tu vis, et tu ne peux te repprocher d'être lucide non plus.
Se poser des questions est aussi la marque que tu ne juges pas en te plaçant en haut.

Anonyme a dit…

Les filles (je ne sais pas si Jan aura eu le mot de passe finalement), je suis à Prague, j’ai enfin internet et je pense à vous. Je suis vraiment heureuse que vous ayez passé un bon moment dans la Sarthe et j’espère que vous accueillerez tous les trois mon amitié avec d’autant plus de force que vous vous aimez maintenant. Je vous embrasse fort, prenez soin de vous. Bulle