samedi 29 décembre 2007

Esprit anesthésié

Peut ętre ça t’est déja arrivé, j’en sais rien. Peut ętre je raconte tout ça inutilement. Peut ętre…

En quelques instants, ton monde et tout ce que tu croyais ętre acquis, sur dans ta vie, s’effondre et disparaît – la réalité change de nom, et tu fais face a quelque chose que t’as perdu habitude de voir. Tu rentres d’un monde sans soucis (et tu peux penser ce que tu veux, mais Dijon n’a męme pas de vocation de créer des soucis) a un monde rempli de déprimes, de désespoir, de pauvreté, un monde qui est devenu étrange pour toi męme si tu le connaissais auparavant, car c’était ton monde autre fois. En fait, rien n’a vraiment changé dans ta famille, c’est juste que ce que tu connaissais reste le meme, sans un espoir d’amélioration, meme ton pere qui semblait allait mieux a échoué, une fois de plus. Tous les problemes qui te remplissaient la tete lors de trois derniers mois te paraissent tellement banales maintenant, t’as l’impression d’etre un gamin gâté qui est revenu de longues vacances et qui ne peut pas juste comprendre la réalité ordinaire. Du coup, tu n’as plus envie de rentrer a Dijon, tu veux rester ici, te battre pour eux, de la façon que tu connais, de la seule façon que tu peux – donner tes forces pour eux, ce qui donne a la vie un sens enfin. Mais bon, pas de chance, tu sais que tu rentres finalement, car il n’y a pas de meilleur choix pour vous tous. Cela ne vaut pas dire qu’avec ton départ, tout s’efface – au contraire, tu sais déja que ce n’est que pire qui arrivera. Et tu pars avec la conscience que tu ne peux pas faire quelque chose – ou peut etre que tu ne veux pas. Un chapitre douloureux mais pourtant nécessaire, car le souvenir reste et t’apprend. Un autre vient toute de suite apres – quelque chose qui remplissait ta vie solitaire depuis plus d’un an, qui te donnait envie d’etre la, dont t’as pris autant de beaux souvenirs et de plaisir de vivre, n’est plus la. La relation avec Clau est finie une fois pour toutes, quatorze mois de ma vie passée a l’oubli, et tout ça pour une faute qu’il est impossible d’effacer ou de nier. Ma faute, bien sur. Pas de sens d’essayer de trouver l’explication ailleurs. T’imagines pas le sentiment… En fait, il n’y en a pas. C’est ce que je veux te dire, c’est ce qui t’es peut ętre déja arrivé, peut etre pas. Une fois tu te rendes compte que c’est fini, vraiment fini, ce n’est pas la tristesse, le désespoir, la rage ou quoi que ce soit que tu ressens. T’as pas les yeux pleins de larmes, t’as pas d’envie de taper tout ce que tu voit ni de te blesser, te faire mal. Tu ressens rien. Rien. Pas d’émotions, pas de peur, pas de tristesse, pas de rage, pas d’amour, pas de douleur. Rien. Je sens plus rien. J’arrive pas a pleurer. C’est comme une anesthésie. Ton corps anesthésié qui ne sent plus de douleur meme si tu voudrais. Ton coeur anesthésié qui n’arrive pas a te faire pleurer meme si tu voudrais. Et ton esprit, anesthésié. Tu parles, tu manges, tu travailles, sans y réfléchir. En toi, tout est vide, il n’y a plus rien qui se passe en toi. Dehors, tout est vide, la réalité vidée de sens que tu ne t’efforces meme plus de chercher. T’as perdu l’intéret. Une fois de plus, c’est le monde qui dirige ton chemin, ce n’est pas toi – car tu n’as plus de motivation de le faire. Il ne te reste plus rien sauf un « esprit anesthésié »…

Jan

lundi 26 novembre 2007

Un cours d'histoire



Fascisme, communisme,... croisade, populaire, régime
tous ces mots savants, ces analyses tourbillonent autour de moi
Sans pourtant m'atteindre.
Cette impression de voler, survoler, un flottement dans une dimension où mon imagination est un tyran impitoyable. Combat sans merci entre raison et délires oniriques.
Les pieds sur Terre, la tête dans la Lune, corps et esprit s'observent sans réaliser leur unité.

Un Ailleurs où se mèlent mes rèves, mes souvenirs, "il s'agit d'identifier le fascime d'Europe centrale pendant l'entre deux guerres".
Un méli-mélo où se tressent, se démèlent, et s'entrefilent des idées, des sensations après lesquelles je cours sans pouvoir les faires pleienement miennes. Un cirque savament entretenue, pour le plaisir de s'y perdre.

Ou le bonheur d'écrire pour ne rien dire
la joie de mots à la dérive

El.

vendredi 23 novembre 2007

Machine

Il vient
Il va
Il prend son café
Il part
En fait, c'est de ça
qu'on aurait tous besoin
D'un bon reveil
A la réalité.

Enelra.

dimanche 7 octobre 2007

Quand la France gagne !

Etre chauvin est devenu suspect. Le patriotisme exalté s’est mué en une espèce de désintérêt pour toute cause nationale. Car qui dit patriotisme dit nationalisme dit extrémisme et xénophobie. Peut-on aimer son pays, en être fière, s’en revendiquer, sans pour autant ne pas se dresser contre ses voisins et les pays qu’on ne connait pas ? Pourquoi ne peut-on dire « on » ou « nous » pour parler de son équipe nationale ?
On peut me trouver ridicule quand je dis que j’aime la France. C’est le pays d’où je viens, qui m’a vu grandir. Et pourtant ça n’empêche que la Pologne me manque et que l’Irlande me fait rêver.
Une fête simplement déclenchée par une victoire au Rugby m’a mis du baume au cœur. Une joie bonne-enfant règne Rue de la Liberté, ces drapeaux flottant et ces klaxons me font rire de bonheur. Heureuse d’être cette Française qui vit entourée d’étrangers qui n’en sont plus, qui la font rire, d’être cette Française qui apprend à vivre à leur contact.
El.

mardi 4 septembre 2007

En quête d'un titre

Disparaitre, Vaciller
Fuir, Fuir à l'infini,
Quitter ce que je suis.
Cet être haï résiste et persiste.
Schizophrénie et folie
Larmes d'indécision
Que le silence règne!
Que ces voix hargneuses s'éteingnent!

El.

mardi 28 août 2007

Voyage avec conclusions




[si impatiente toi...]
Une semaine. Ou plutot 5 jours. C`etait assez pour me rendre compte des choses. Choses tres importants pour moi. Prague, Praha ... tres bellle. (surtout les chateaux dans les bus :P ). A cote du fait, que seulement ces quelques jours ont ete juste dont j`avais besoin pendant ces vanaces, j`ai eu mes propres conclusions apres le voyage, apres avoir lu mon jurnal de bord interieur (si profond... muhahaha)
Mes amis. C`est ca la premiere et la plus importante des conclusions. Quand j`etais plus petite je voyais les autres allant dans une excursion avec les amis et je trouvais ca merveilleux. Pendant le lycee je pensais que ca va jamais arrive. Mais Prague m`a demontre tout le contraire. J`ai enfin les personnes dont j`avais besoin. Merci a vous mes amis, car avec voux je peux etre moi meme (et je suis difficle a supporter, demandez-les :P et j`ai mes gros defaux et ca c`est plus dur :) J`ai hate de vous revoir, de vous parler, car c`est ....just the right feeling. [Miss je sais que ce paragaraphe va te decevoir comme lomguer mais c`est assez je crois pour vous remercier de tout mon coeur]
Et la deuxieme c`est plutot....hmmmm. Bref, je suis partie. Je suis partie de ma ville, de mon pays, de mes parents, de mes ex-amis. Rien n`est plus pareil. Et tu sais quoi? Mon egoisme dit : c`est bien comme ca. Pendant trois mois (encore un a venir) je me sens une intruse ici. Les personnes que je rencontre dans la rue me demndent toujours "Et comment ca va? Bien?" Toujours la meme question. Anyway, I guess it`s better this way......

vendredi 3 août 2007

Si c'était un homme

" [...]Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain
Qui meurt pour un oui ou pour un non
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sang froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas.[...]"
Primo Levi

Alors ça serait ca! Toute l'horreur des camps de concentration viendrait de ce que les nazis aient trouvé le moyen de faire perdre leur humanité à leurs prisonniers: on supprime leur identité, ils sont affaiblis à tel point que l'instinct prend le dessus, les réduisants à l'état d'animal. Je sais que je ne comprendrais jamais ce qu'il s'est passé là-bas. Partagée entre cette volonté de comprendre comment on peut ressortir d'une telle épreuve, comment on en est arrivé là et l'assurance qu'au fond de moi je ne veux pas de ces réponses.
Il y a aussi cette petite voix qui me souffle que je n'aurais jamais réussi à survivre dans cet enfer. Mais pkoi cela me perturbe-t-il tellement? Est-ce à cause de cette fierté qui aurait voulu que l'on résiste à ce qu'on leur a fait subir ?? Mais que vaut un peu de fierté humaine au milieu de cette folie et de cette souffrance.
Je me dis que parfois j'aurais préféré ne jamais savoir ce dont l'homme est capable.
El